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MEHADJAS d’Oranie
(Oran , Sidi bel abbés , Mostaganem et Mascara ).
Bonjour, comme promis !
Par le biais de notre aimable site ! j’ai l’honneur de vous proposer comme lecture :cette humble contribution en plusieurs parties sur la Saga des Honorables MEHADJAS d’Oranie (Oran , Sidi bel abbés , Mostaganem et Mascara ).
Tout un pan de l’histoire locale de notre région sera soumis à votre respectable appréciation .
les Mehadjas : fraction de la première dynastie musulmane au Maghreb : les Idrissides dont leurs ancêtres remontent à Idriss II (Fondateur de la dynastie Idrisside (788-985 ) à la fin du 8 ème siècle) .
Ies premiers Méhadjas se sont installés dans l’Ouest algérien et ont fondé leur arch (Fief ) d’ Al Méhadja dans un village qui s’appelle Sidi Ben Amer prés de Tlemcen et Sidi Meflah à Chabat (wilaya de Tlemcen).
Après des années ces villages ont pris de l’ampleur et une partie de leur population a émigré vers autre nouveau village à l’Ouest de l’Algérie (Oranie) comme le village M’Cid (école coranique) près de la ville Sfisef (Wilaya de Sidi Bel Abbés) , Zidoria près de Mascara, et une autre partie vers un village d’El Gaada prés d’Oran.
Voiçi l’histoire d’ une des plus illustres fractions de la noble famille des idrîssides qui s’est installée parmi nous dans la plaine de la Mékerra :
connue sous le nom : Mehadja taa (de) el M’cid
qui, après l’apparition du maraboutisme s’appellera Mehadja rab’ine chachias (Mehadja les 40 coupoles) .
selon la légende populaire régionale. Car beaucoup de ses imams auront droit chacun à son mausolée (goubba) et ses serviteurs (khoudem).
Les Méhadjas sont considérés par les tribus installées dans l’Ouest algérien, et se considèrent eux-mêmes, comme des Chorafas dont l’arbre généalogique remonte à Hassan fils de sayida Fatima Zahra, fille de Mohamed prophète (Que la prière et le salut soient adressées),
et de l’imam Ali ibn Abi Talib (radia allah anhou )son gendre et cousin.
Des arbres généalogiques circulent au sein de plusieurs fractions des Méhadjas pour attester chacune de sa noblesse (nesbiya).
A travers mes recherches pour ce sujet , j’ai su que les vrais méhadjis détestaient la confrérie des derkawaw et le charlatanisme et prônaient un islam tolérant et éclairé , quoique joyeux : d’où l’imposture des zaouias .
j’y reviendrais plus tard avec plus de détails sur leur crédo.
Confidence : Ca m’a fait vraiment un choc ! moi ? qui vénérait comme un saint : un de mes proches oncles qui était un mokadem des derkawas à Sidi djillali el kdim .
Avertissement :
Rapporter avec précision les origines, la venue, l’installation et l’ expansion des Méhadja dans cette partie de l’Oranie n’est pas chose aisée !
Vu l’oralité traditionnelle et le peu de documents nécessaires à toutes recherches historiques .
Devant cet état de fait ! Je me contenterais des écris épars ici et là, des manuscrits privés, des rapports de coloniaux (surtout militaires) disponibles et autres légendes : pour vous raconter le parcours de cette noble famille et vous la présenter en un modeste essai historique : difficile à ressusciter dans une téméraire et hasardeuse anthropologie sociale et culturelle des Méhadjas .
(Je l’avoue et que les lecteurs initiés et autres illustres chercheurs me pardonnent d’avoir oser !)
Ce n’est qu’une tentative pour aiguillonner leur savoir dans ce domaine que l’oubli et l’amnésie volontaire et souhaitée par les imposteurs ; semblent engloutir à jamais.
Car faire revivre ce merveilleux et fantastique passé :
source et moyen d’identification de nos constantes morales et identitaires (par les temps de déracinés qui courent !) est vital pour l’avenir et la projection dans le futur de nos enfants lobotomisés cruellement par la pensée unique ( pseudo socialiste ? en réalité : ce fut un piètre communisme , haineux des classes d’éveil et de cultures, qui a duré depuis 1962 jusqu’à l’an 2000.
Sans parler du charlatanisme islamique et son entrisme dans la société algérienne qui a fait des ravages dans ce qui restait de savoir, de tolérance et d’hospitalité légendaires dans la nation algérienne.
Revenons à notre histoire !
Localisation des sites des Méhadjas .
Ils se sont installés en Algérie et ont fondé leur arche ou Fief dans un village qui s’appelle « el gaada «
Après des années ce village a pris de l’ampleur et une partie de sa population a émigré vers autre nouveau village a l’Ouest de l’Algérie comme le village M’Cid (école coranique) près de la ville Sfisef Wilaya de Sidi Bel Abbés et ensuite Zidoria près de Mascara.
El Gaada : Fief , bastion oranais et M’cid : école des Méhadjas de Sidi bel abbés .
Au temps du commerce caravanier, Les douars d’ Al-Méhadja d’El-Gaâda étaient un relais obligé pour des caravanes se dirigeant vers le grand centre commercial qu’était le port d’Oran ou partant de ce centre pour d’autres places commerciales dans le pays, voire à l’extérieur des frontières qui ont souvent changé au gré des successions dynastiques maghrébines.
Ces caravanes venaient des quatre coins du Maghreb et parfois de l’Afrique Noire.
Il y a quatre sorties de ce village d’El Gaâda, chacune avec une indication du kilométrage :
Oran 40 km,
Mascara 80 km,
Bel Abbès 50 km,
Sig 20 km.
C’est pour cette raison que le village prit le nom d’ » El-Gaâda », qui signifie relais cercle d’une halte habituelle de rencontres avec un long voyage .
El-Gaâda était donc ! une halte avant d’atteindre la porte de la ville d’Oran et également une halte avant de se diriger vers un autre centre commercial important en quittant le port d’Oran.
El Gaâda était la porte de la ville d’Oran en 902 même du temps des espagnols .
Un El Gaâda :qui signifie laussi Caravansérail, était jadis l’un des premiers villages de la banlieue d’Oran en Algérie , bien avant la colonisation avec plusieurs douars .
Bien avant dans l’histoire administrative, le village d’El Gaâda avait fait partie de la commune mixte de Sainte Barbe du Tlelat (actuellement Oued Tlelat) avec 8 autres douars (arrêté du 23/09/1874), puis de la commune mixte de St Lucien (l’actuelle Zahana) qui comprenait en 1884, les douars :
d’El Ksar,
de Oum el Ghelaz,
de Sidi-Ghalem,
de Tenazet,
Oued Tlelat,
d’El Teniat,
d’El Gaâda
et de Toumiat.
le deuxième village Oueld Ali, Troisième village Sidi Ghalem, Quatrième village Tamazoughra et le Cinquième village Oggaz.
L’historien de l’Oranie ,Monsieur Saddek Benkada : qualifie el ghaada dans son livre :
ORAN Face à sa mémoireaux Éditions « Bel Horizon » (Algérie) :
de « bosse culturelle de l’Oranie »
pour son rôle historique dans l’éducation arabe et théologique , assurée par ses Oulama et chouyoukh de Zaouïas Derkaouia Al Méhadjia auprès des populations de l’Ouest algérien Mostaganem ,Mascara et Oran y compris Sidi bel abbés , siège de la première école arabe coranique ou M’cid de l’Oranie .
Certains de ces douars d’el Méhadja d’El Gaâda étaient plutôt des centres culturels (écoles coraniques dirigées par de grands (fqihs) jurisconsultes : comme l’illustre alama (savant théologien ) Sidi Miloud Ben Brahim, de son nom Adda Brahim Miloud ainsi que des centres commerciaux ou des passages obligés pour atteindre une ville.
La commune El Gaada est située au sud-est dans la banlieue à 40 kms d’Oran et s’étale sur une superficie de 5 000 hectares .
On raconte que la localité aurait accueilli l’une des premières tribus idrissides constituées dans l’Oranie occidentale, bien avant l’arrivée des Omeyyades de Cordoba (Cordoue )et des fatimiyines (Fatimides) au Maghreb.
Ces tribus se sont d’abord installées dans un lieu appelé aujourd’hui !
douar Al Aâraiba, situé à 50 kilomètres environ au nord-ouest (direction Bel Abbès) et 40 kilomètres environ sud-est (direction Oran) de l’actuelle El Gaâda-centre ville (daïra de Zahana).
Jusqu’à présent on continue de nommer les uns :
les Al Mahaja el Fwaga (ceux qui habitent au sommet, à côté du premier lieu d’installation, c’est-à-dire le village des Swaihiya et ses environs)
et les autres :
les Al Mahaja el T’hata (ceux qui habitent plus bas sur le plateau d’El Gaâda, à côté de la source dite Ain Affeurd (source du boeuf), (aujourd’hui centre ville d’El Gaâda).
La tradition orale raconte que les Al Méhadjas se sont installés dans cette région (actuel douar Al Aâraiba) à cause de l’eau douce de la rivière Ain Chorfa (Source des nobles) tout prés de l’actuel barrage d’ain chofra .
deux : le M’cid :
L’école coranique ou M’cid fut édifiée sur le territoire sacré des Ouled Slimane , au Nord Est de la ville des vaillants Béni ameurs , fraction des Béni hilals légendaires .
M’cid devint La cité d’or , une fois de plus et une place enviée par toutes les tribus d’alentour par ses sciences rayonnantes dans toute l’Oranie .
Comme les tribus arabes et arabo bérberes du grand télagh dans leur vaste Sud forestier et steppique : objet de notre précédente contribution .
Si ces derniers étaient des bédouins : amoureux des grandes étendues et de la cyclique transhumance de leur bétail .
les idrîssides d’Oranie , venant de Volubilis ( grande cité rayonnante à l’Extrême Maghreb ( moghrib aksa ) étaient de vrais sédentaires .
La preuve : sitôt installés à el Gaada ou halka , ( littéralement : cercle bienveillant d’auditeurs rassemblés dans une rencontre amicale) Ils édifièrent la première école coranique (Mcid) du coté d’oued Melghir dans l’antique Télioum , prés de Mustapha ben brahim , zone de Sfisef.
Sources : Mhaja A -chlef.centerblog-Boutkhil K -Saddek Benkada -livres d’histoire d’Oran et autres traditions orales et légendes .
A suivre !
Prochainement :
Les origines des Méhadjas , leur venue et installation dans l’Oranie et leur crédo .